Vous le savez, les moustiques aiment les endroits chauds et humides. Les DOM-TOM leur offrent ainsi un habitat idéal. Les moustiques prolifèrent dans ces régions d’Outre-mer et sont vecteurs de maladies comme la dengue, le chikungunya ou encore le virus Zika. C’est pourquoi la lutte anti-moustique sur ces territoires constitue un véritable enjeu de santé publique. Voici une série de mesures à mettre en place pour se protéger des moustiques dans les DOM-TOM.
La lutte anti-moustique dans les DOM-TOM
Si l’alternance des saisons en France métropolitaine permet de ne pas subir les assauts des moustiques tout au long de l’année, ce n’est pas le cas des DOM-TOM. Les températures y oscillent en effet entre 20 et 35 °C (en moyenne) selon les saisons (sèche ou humide).
Les mesures préventives de lutte anti-moustique
La solution la plus efficace reste de s’attaquer à la base du problème. Avec la mise en place de mesures de prévention, notamment l’utilisation de larvicides, le cycle de vie et de reproduction d’un moustique est stoppé dès la phase de ponte des moustiques femelles.
Entretenir sa maison et son jardin
Une prévention efficace passe notamment par des actions d’ordre individuel. L’objectif est d’apporter à la population des conseils pratiques et simples à mettre en place. En tant que particulier, pensez à entretenir votre habitat et vos espaces verts. Voici comment.
Veillez à :
- réduire – voire supprimer – les espaces d’eaux stagnantes abritant les gîtes larvaires :
- vider les récipients (soucoupes, pots, vases, etc.) sur les balcons et terrasses, dans les jardins,
- couvrir les bidons et les poubelles,
- nettoyer régulièrement et déboucher les gouttières, regards, siphons, drainages ;
- vider l’eau d’une piscine qui n’est pas en fonctionnement,
- vérifier le bon écoulement des eaux de pluie,
- ranger les équipements, matériels, jouets, etc., à l’abri de la pluie,
- arroser avec modération les sols, espaces verts, potagers, etc.
Traiter les eaux stagnantes
Un petit récipient ou le creux d’un arbre peuvent se transformer en véritables nids à moustiques, en quelques minutes seulement. 30 minutes de pluie fine suffisent à créer un gîte propice à la naissance de centaines de larves de moustiques. Or, supprimer l’intégralité des réceptacles d’eau stagnante n’est pas toujours possible. Les palmiers, par exemple, font office de réceptacles naturels très appréciés. Le but n’étant pas de couper les arbres de votre jardin ou des alentours !
Le moyen le plus efficace reste de traiter ces eaux stagnantes. Pour ce faire, vous pouvez utiliser un larvicide car, pas de larves, pas de moustiques ! Un larvicide naturel, comme Innotexlarv, est un moyen de lutte biologique éco-responsable de protection des personnes contre les moustiques.
Se protéger des piqûres de moustiques dans les DOM-TOM
En complément des mesures préventives, se protéger des moustiques reste évidemment de mise.
Porter des vêtements couvrants
Afin d’éviter les piqûres, tout de moins de réduire leur nombre, vous pouvez porter des vêtements couvrants (hauts à manches longues, pantalons longs, chaussettes et chaussures fermées), amples et légers afin de supporter les températures parfois élevées.
Utiliser des répulsifs anti-moustiques
Les répulsifs peuvent être utilisés sur les vêtements, directement sur la peau ou bien chez vous, dans les pièces de vie. Attention à la composition des produits, certains peuvent s’avérer toxiques pour la peau. Sont recommandés par l’Assurance Maladie :
- le DEET (ce répulsif est contre-indiqué chez la femme enceinte et l’enfant de moins de 2 ans),
- l’IR3535 qui peut être utilisé chez l’enfant à partir de 6 mois ou la femme enceinte mais à de plus faibles concentrations.
Pensez aussi poser des moustiquaires à mailles étroites sur l’ensemble de vos portes, fenêtres, ouvertures, et autour des lits. Pour augmenter leur efficacité, vaporisez-les de répulsif ou placez un sachet Bio-Baggy’Repel, un répulsif anti-moustique à base de pyrèthre naturel, développé par notre laboratoire. Il se présente sous forme d’un petit sachet portatif, à disposer chez soi en intérieur comme en extérieur.
Organiser ses sorties
Fonction de votre emploi du temps, privilégier les sorties en journée, éviter la tombée de la nuit et le lever du jour, est fortement recommandé. Dans vos déplacements, évitez autant que faire se peut les lieux humides (salines, mangroves) avec des eaux stagnantes. À noter cependant que le moustique tigre (reconnaissable à ses rayures noires et blanches présentes sur le corps et sur les pattes) est une espèce diurne : peu importe l’heure de la journée, il ne laisse aucun répit lors de la saison chaude dans les DOM-TOM.
Mais, au fait, quand on parle de DOM-TOM, de quels territoires s’agit-il ?
Quels sont les territoires d’Outre-mer en 2022 ?
Suite à la réforme constitutionnelle de 2003, puis à la réforme des région entrée en vigueur le 1er janvier 2016, les DOM-TOM (tout du moins leur appellation) ont disparu. Ils ont été remplacés par des structures administratives au fonctionnement distinct :
- Les DOM (départements d’Outre-mer) ont été remplacés par les DROM (départements et régions d’Outre-mer). Sont donc devenus des DROM, la Guadeloupe, la Martinique, la Guyane, l’île de La Réunion, et Mayotte.
- Les COM (collectivités d’Outre-mer) regroupent les territoires suivants : Saint-Barthélémy, Saint-Martin, Saint-Pierre-et-Miquelon, la Polynésie française et les îles Wallis-et-Futuna.
- Les TAAT (terres australes et antarctiques françaises) : îles Saint-Paul et Nouvelle-Amsterdam, archipel Crozet, îles Kerguelen, Terre-Adélie et Îles Éparses de l’océan Indien, île de Clipperton dans l’océan Pacifique.
- La Nouvelle-Calédonie dispose d’un statut particulier qui lui permet d’opter, ou non, pour l’indépendance.
Quoi qu’il en soit, que l’on parle de DOM-TOM, DROM ou COM, les moustiques n’ont que faire des réformes et, malheureusement, continuent de sévir sur ces territoires.