10 choses à savoir sur le moustique

10 choses à savoir sur le moustique

Les moustiques… Nous nous sommes tous fait piquer au moins une fois dans notre vie. Et qui n’a pas déjà entendu un moustique virevolter au creux de l’oreille, une fois la lumière éteinte ? En plus d’être gênantes, certaines espèces peuvent être dangereuses pour l’Homme. Voici 10 informations précises et scientifiques pour tout savoir sur le moustique et surtout, s’en protéger.

Combien d’espèces de moustiques existe-t-il en France ?

Les moustiques appartiennent à l’ordre des Diptères et forment la famille des Culicidés. Environ 3 500 espèces sont recensées dans le monde. En France métropolitaine, on dénombre 67 espèces de moustiques, autochtones ou importées. La plupart sont inoffensives pour l’Homme : elles ne piquent que les oiseaux, les batraciens ou d’autres mammifères. Trois espèces nous concernent particulièrement, en France métropolitaine comme dans les DOM-TOM :

  • Aedes (dont l’aedes albopictus, plus connu sous le nom de moustique tigre).
  • Anopheles.
  • Culex.

Le nom « moustique » est dérivé de l’espagnol « mosquito », qui signifie « petite mouche ». Au Canada et dans les Antilles françaises, le moustique est aussi appelé maringouin.

Aedes : une espèce invasive et dangereuse pour l’Homme

Aedes aegypti et Aedes albopictus (le moustique tigre) sont les deux représentants les plus répandus de cette espèce. Ils sont aujourd’hui présents sur toute la planète, excepté l’Antarctique. Importé des régions tropicales par le biais du commerce international, le moustique tigre s’est installé en Europe, une zone tempérée, grâce à sa résistance aux hivers froids de nos régions. En 2021, le moustique tigre a été recensé dans 67 départements de France métropolitaine et à La Réunion, soit plus des deux tiers du territoire. Aedes aegypti est quant à lui présent aux Antilles, en Guyane et à Mayotte, et dans plusieurs départements métropolitains.

L’un comme l’autre se développent aisément en milieu urbain, où de nombreux récipients et réceptacles leur servent de nid en période de ponte. Si ces deux moustiques sont aussi redoutés, c’est parce qu’ils sont des vecteurs potentiels de plusieurs maladies graves comme la dengue, le virus Zika, la fièvre jaune ou le chikungunya.

Aedes vient du grec aeidês, qui signifie « déplaisant ».

Voir la carte de présence du moustique tigre en France métropolitaine

Anopheles : un moustique vecteur du paludisme

Le moustique anophèle est lui aussi dangereux pour l’Homme : lorsqu’il pique, il peut transmettre le parasite vecteur du paludisme (aussi appelé malaria), une grave maladie infectieuse. Les anophèles prolifèrent dans les zones marécageuses des 5 continents. Si le paludisme a été éradiqué en France métropolitaine, il convient de rester prudent lors de déplacements dans les DOM-TOM et les régions tropicales.

Anophèle vient du grec anôphelês, qui signifie « nuisible ».

Culex pipiens : le moustique commun

Culex pipiens, ou moustique commun, est une sous-espèce des moustiques Culex présente elle aussi sur l’ensemble des continents. Il s’agit de l’espèce la plus commune et répandue en France. Adaptable, le moustique commun prolifère en zones urbaines, rurales et forestières. Il apprécie particulièrement les plans d’eau, les piscines et récipients d’eau stagnante. La femelle pique la nuit à l’intérieur des habitations.

Quelle est la durée de vie d’un moustique ?

Un moustique vit en moyenne 3 semaines. Cependant, chaque espèce aura une durée de vie qui lui est propre. Les femelles Anopheles ou Culex, par exemple, vivent de 2 semaines à 1 moi et demi selon les conditions extérieures. Moins chanceux, les mâles ne vivent que quelques jours.

Sans compter les facteurs environnementaux et extérieurs qui ont des conséquences directes sur la vie des individus. Ainsi, plus les températures sont douces, plus la durée de vie du moustique augmente. Pour peu qu’un individu croise l’un de ses prédateurs (oiseaux, libellules, araignées et les mains de l’Homme !), il verra son espérance de vie diminuer de quelques semaines à quelques jours.

Quel est le cycle de vie d’un moustique ?

Les moustiques se développent en 4 étapes :

  • Œuf : la femelle pond environ 150 à 200 œufs par cycle (une femelle peut avoir jusqu’à 5 cycles de pontes dans sa vie, avec une seule fécondation).
  • Larve : la larve effectue 4 mues avant de se transformer en nymphe (cette métamorphose complète dure entre 5 jours et 90 jours en fonction des conditions environnementales).
  • Nymphe : ce stade dure 24 à 48 heures, avant de voir émerger un moustique adulte. Il permet de passer d’une vie aquatique à une vie aérienne.
  • Adulte (imago) : actifs au printemps et en été, les moustiques hibernent en hiver.

Cycle-de-vie-moustique-innotexlarv

 

Comment un moustique se reproduit-il ?

La reproduction des moustiques ressemble de loin à celles des abeilles, à cette différence près que les mâles ne poursuivent pas une reine mais de simples femelles moustiques. En effet, lors de la phase de reproduction, les moustiques mâles se regroupent en essaim à la recherche de femelles à féconder. La reproduction a lieu en plein vol et dure en moyenne 16 secondes.

Suite à cette première et unique fécondation, la femelle gardera les spermatozoïde dans une petite poche interne appelée spermathèque. Les mâles meurent peu après l’accouplement. Pour que la femelle puisse produire et pondre des œufs, il ne suffit pas seulement qu’elle soit fécondée : un repas de sang et les protéines qu’il contient seront nécessaires (à noter cependant que ce n’est pas le cas de toutes les espèces).

Une spécificité propre aux moustiques :  une femelle ne peut être fécondée qu’une seule fois dans toute sa vie.

L’élévation de la température et la durée du jour ont une incidence sur le cycle de ponte. En hiver, les femelles ne produisent plus d’œufs. D’autre part, lorsque les températures sont trop basses, le moustique entre en diapause, quel que soit son stade de développement (œuf, larve, nymphe, adulte). Il s’agit d’un arrêt saisonnier de son développement dans l’attente de conditions environnementales favorables à sa croissance.

Au cours de sa vie, la femelle peut avoir jusqu’à 5 cycles de pontes. Elle pont après s’est nourrie de sang, jusqu’à 150 à 200 œufs à la fois. Les coupelles, soucoupes, bidons de récupération d’eau, bassins à poisson – tout réceptacle d’eau stagnante en résumé – sont des nids prisés par les moustiques. La plupart des moustiques femelles pondent en effet leurs œufs à la surface de l’eau où les larves pourront se développer.

Les œufs sont très résistants. Ils éclosent 1 à 2 jours après la ponte. En cas de basses températures, ils entrent en diapause : les larves sortiront lorsque la température sera plus douce. Ainsi, un œuf pondu en octobre peut éclore en mai de l’année suivante !

Combien de kilomètres un moustique peut-il parcourir ?

De manière générale, les moustiques se déplacent peu au cours de leur vie. Si les conditions sont favorables (températures douces voire chaudes, point d’eau à proximité), certaines espèces vont rester sur place. D’autres parcourront en moyenne 10 à 20 kilomètres. Ce sont les femelles qui voyagent : elles peuvent se déplacer sur plusieurs kilomètres pour trouver un hôte ou un point de ponte. Aedes est l’espèce la plus mobile.

De quoi se nourrit un moustique ?

Mâles et femelles se nourrissent de sucs végétaux (comme le nectar des fleurs) et de sucre (du miellat par exemple). Cependant, pour assurer sa descendance, la femelle moustique aura besoin de sang. Elle est donc la seule à piquer les humains.

Contrairement à la femelle, le moustique mâle ne possède par d’appareil piqueur.

Pourquoi est-ce la femelle qui pique ?

La femelle a besoin de sang, source de nutriments et de protéines, pour produire et pondre ses œufs. Selon les espèces, les femelles s’abreuvent de sang animal ou humain. Soyons précis : le sang ne sert pas à nourrir la femelle, mais à permettre à sa progéniture de voir le jour. Sans piqûre, pas de petit moustique !

Pour piquer, la femelle utilise sa trompe (appelée proboscis). Cet appendice est constitué de stylets, des pièces buccales capables de blesser. Au moment de la piqûre, les stylets percent l’épiderme et le traversent à la recherche d’un vaisseau sanguin. Dans le même temps, le moustique injecte sa salive via le canal salivaire (lui aussi présent dans la trompe) et diffuse des substances qui évitent que les vaisseaux sanguins ne se contractent et fluidifient le sang, afin d’empêcher la coagulation. C’est la salive qui déclenche une réaction de la peau et les démangeaisons qui l’accompagnent.

Le moustique prélève, en fonction des espèces, de 0,001 à 0,01 millilitre de sang, en moins de 2 minutes !

Quelles sont les maladies transmissibles par les moustiques ?

Voici la liste des principales maladies transmises par le moustique :

  • Dengue (par Aedes aegypti et le moustique tigre).
  • Chikungunya (par Aedes aegypti et le moustique tigre principalement).
  • Virus Zika (par le moustique tigre).
  • Paludisme (par Anophèle).
  • Fièvre jaune (par Aedes Aegypti principalement).
  • Fièvre du Nil occidental (par Aedes, Culex principalement).
  • Filarioses.
  • Encéphalites.

Comment les moustiques transmettent-ils les maladies ?

Quelle que soit la maladie, le mode de contamination reste le même : un moustique femelle pique un hôte infecté (oiseau, mammifère, humain) et ingère les bactéries, virus ou parasites contenus dans le sang de sa proie. Le moustique devient alors vecteur de la maladie. La contamination s’effectue par piqûre d’un nouvel individu (homme ou animal). C’est pourquoi la lutte anti-vectorielle est absolument nécessaire dans les régions touchées par des épidémies de maladies vectorielles, et plus largement dans les zones dans lesquelles Aedes, Anopheles et Culex sont recensés.

Comment se protéger des moustiques ?

Plusieurs dispositifs existent pour se protéger des moustiques, certains étant plus efficaces que d’autres :

  • Porter des vêtements longs et couvrants : le premier réflexe à avoir, et le plus pratique.
  • Disposer des répulsifs anti-moustiques en intérieur, en extérieur, sur les vêtements ou sur soi-même.
  • Utiliser des insecticides en bombe ou aérosol : un insecticide tue les insectes, alors qu’un répulsif les éloigne.
  • Utiliser un piège à moustiques : ce dispositif trompe et attire les femelles.
  • Utiliser un larvicide : le produit le plus efficace par définition car il s’attaque aux larves sans laisser le temps au moustique de parvenir à l’âge adulte. C’est la solution retenue par Innotexlarv, notre solution anti-moustique naturelle et écologique.